lundi 8 septembre 2008

TOURISME EQUITABLE et SOLIDAIRE Nord Sud / Nord Nord Est-ce possible ?


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Cet article a été écrit en juin 2005. Vous pouvez en actualiser les chiffres, merci de votre concours




TOURISME EQUITABLE et SOLIDAIRE Nord Sud / Nord Nord

Est-ce possible?
C'est le début d’une nouvelle saison touristique.
Une industrie de plus de 102 milliards d’euros par an, 6,6% du PIB en France, 193 000 entreprises, 950 000 emplois (800 000 salariés – 150 000 non salariés). C’est 1,5 milliards de nuitées : 65% pour les Français passant leurs vacances en France – 35% pour les étrangers venant nous rendre visite.

Les touristes étrangers sont pour 90% des Européens : pour 71% de l’Europe du nord (Anglais 20%, Allemands 19%, Hollandais 17%, Belges et Luxembourgeois 11%, Suisses 4%), pour 14% de l’Europe du sud (Italiens 10%, Espagnols 4%). Les touristes des Etats-Unis ou du Japon représentent 4%.

Les Français qui passent leurs vacances à l’étranger privilégient l’Europe du sud à 35% (Espagne 16,9%, Italie 10,2%, Portugal 4,2% Grèce 3,6%). 17% sont attirés par l’Afrique, 11% par le continent américain (dont USA 2,9%), 5% par l’Asie et l’Océanie. La France d’Outre Mer en séduit 7%.

Les Français qui partent à l’Etranger y dépensent 20,7 milliards d’euros, les Etrangers qui viennent en France y dépensent 32,3 milliards d’euros.

En France les séjours sont urbains 37,8%, mer 27,4%, campagne 19,7%, montagne 15,1%.
La capacité totale d’hébergement est de 17,4 millions de lits dont 12 millions pour les résidences secondaires (Direction du Tourisme 01/01/2004).
Pour l’hébergement marchand (5,4 millions de lits), les hôtels, et résidences de tourisme représentent 30%, les campings 52%, les villages de vacances 5%, les meublés de tourisme 11%, les chambres d’hôtes 1% et les auberges de jeunesse 0,25%.

40% des Françaises et des Français ne partent pas chaque année ou jamais en vacances Un chiffre qui ne semble pas varier depuis une vingtaine d’années.

Les actions de l'UNAT ( Union Nationale des Associations de Tourisme et de Plein Air), et de ses membres,tous des organismes à but non lucratif (12.000 salariés permanents et 60.000 saisonniers), sont importantes (5,7 millions de personnes accueillies pour 38 millions de journées de vacances).
Une déclaration commune du secteur du tourisme associatif et des Confédérations syndicales (CFDT, CGC,CGT,CFTC,CFT,FO) souhaite entre autre que le tourisme associatif et familial soit reconnu comme un atout essentiel de l’aménagement du territoire et du développement local, (40% de leurs équipements se trouvent en moyenne montagne ou en milieu rural). Ils prévoient aussi de renforcer la dimension européenne du Tourisme social (extension et réciprocité du chèque vacances aux pays européens).

Les chèques vacances, bientôt un milliard d’euros sont utilisés par 2,2 millions de salariés (500.000 salariés en 1995) de 21.000 entreprises privées, publiques ou collectivités. Avec leurs familles c’est 6,3 millions de personnes, 10% des français. Une législation fiscale avantageuse favorise l’achat des chèques vacances. 135.000 points du tourisme et des loisirs en France et dans les Dom Tom arborent l’autocollant « Bienvenue Chèque Vacances ». 2% de frais de gestion sont répartis entre « l’acheteur » (comité d’entreprise / entreprise / salarié) et le prestataire (campings, gîtes, hôtels, village vacances, agences de voyages, parcs attractions, école de ski, monuments historiques, musées, etc.). L’Agence Nationale pour les Chèques Vacances avec son statut particulier détient le monopole de la vente des chèques vacances. L’ANCV accorde des bourses pour aider le « premier » départ en vacances de publics défavorisés à travers les actions d’une vingtaine d’associations nationales. (3,1 millions d’euros pour 40.000 personnes en 2004). Elle subventionne aussi des projets de rénovation ou d’adaptation d’équipements de professionnels du tourisme ( ex : accès aux handicapés, etc.) (169 projets pour 10 millions d’euros en 2004). 1,5% du montant des chèques vacances sont ainsi affectés à plus de solidarité.

Avec son développement rapide le tourisme traditionnel et de masse engendre trop souvent des conséquences néfastes pour l’environnement, l’économie, et le socioculturel dans les pays du sud après les pays du nord.

· N’est-il pas indispensable d’appliquer les principes d’un développement durable et d’un commerce équitable et solidaire à toutes les formes de tourisme et pour tous les types de destination au nord et au sud du monde ?

TOURISME ETHIQUE

Un code Mondial d’éthique du tourisme a été adopté par l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) en 1999. pour promouvoir un tourisme responsable, durable au bénéfice de tous (Etats, opérateurs, touristes, populations).
En France sous l’impulsion de Michelle Demessine le Secrétariat d’Etat au tourisme a élaboré une Charte Nationale d’Ethique du Tourisme ; les premiers signataires sont des acteurs principaux du tourisme français (Air France, Accor, Club Med, Pierre et Vacances, Nouvelles Frontières, AFAT voyage, Logis de France, Havas Voyage, Sélectour, Fram, SNCF,SNAV, UMIH,UNAT).
Ils se sont engagés à :
· Contribuer au développement de l’éthique dans le tourisme et privilégier le respect des équilibres écologiques, économiques et socioculturels.
· Associer les pays d'accueil et leurs populations locales aux activités touristiques (retombées économiques, développement et qualité de vie).
· Conduire les activités touristiques en harmonie avec les spécificités et traditions des pays d'accueil.
· Favoriser le développement et la qualification des emplois des personnels salariés et indépendants.
· Respecter l'égalité des hommes et des femmes, protéger les droits des enfants et lutter contre l'exploitation des êtres humains, notamment sexuelle.
· Fournir une information objective et sincère, se préoccuper de la sécurité des voyageurs, de leur protection (sanitaire et alimentaire).
« Les touristes et visiteurs doivent s'informer,……et respecter les populations d'accueil ».
L'application de la charte donne lieu à la délivrance du label "tourisme et éthique" aux entreprises et territoires.

TOURISME EQUITABLE et SOLIDAIRE
La Plate forme pour le Commerce équitable a élaboré une version d’une « Charte du Tourisme Equitable ».
www.commercequitable.org/fra/plate.php#n2_5
Atalante depuis 1997 rassemble dans une « Charte Ethique du Voyageur ®» les comportements et les attitudes à encourager. Elle travaille aussi sur un « Code de Conduite du Voyagiste » pour l’établissement de règles de fabrication respectueuses des hommes et de leur environnement. Les Voyages respectant cette charte et ce code sont estampillés d’un logo spécifique. Le respect de ce code entraîne parfois des surcoûts (ex : Tanzanie ascension du Kilimandjaro et safari: lutte contre la déforestation : réchaud au gaz en remplacement du bois pour cuisiner + 12%).
Le tourisme équitable va plus loin que le Tourisme éthique et respecte au moins 5 engagements :
· Un partenariat avec tous les acteurs et en particulier avec les « communautés d’accueil ».
· Une contractualisation concertée avec une fixation des prix des prestations selon un processus de négociation équitable, en prévoyant un acompte nécessaire à un fonds de roulement suffisant.
· Une contribution au développement local.
· Une transparence en tous points (modes de décision, transparence financière, de l’information) permettant le contrôle des engagements pris.
· Des voyageurs responsables qui s’engagent à se garder de toute attitude et toute intervention qui pourraient bouleverser les équilibres sociaux, culturels et écologiques, et contrecarrer leurs dynamiques de développement.
Certains organismes annoncent dépenser jusqu’à 80% des prestations terrestres dans le pays d’accueil, et affecter de 1 à 6% du prix total du séjour à des projets de développement durable.
Le Tourisme équitable et solidaire représenterait 1% du marché des voyages à l’étranger.
En 2004 l’UNAT a élaboré une grille d’analyse pour recenser les éléments caractéristiques d’un tourisme solidaire. Elle s’articule autour de 5 piliers :
1. Sensibilisation des voyageurs avant et après,
2. Possibilités de contact avec la population locale,
3. Problématiques environnementales,
4. Implication dans des projets de développement local,
5. Les retombées locales.
Une vingtaine d’associations ont été répertoriées.

30% des Français ont entendu parlé de Tourisme solidaire équitable ou écotourisme : par la presse écrite 54%, la Télévision 29%, la radio 22%. Le plus important est pour : 45% Avoir des contacts avec les populations locales, 20% Connaître et respecter la nature et le patrimoine local, 18% Savoir a qui va l’argent payé pour le voyage.(étude UNAT 11/ 2004).

Le Tourisme Equitable Nord-Sud est une réalité . Le Tourisme Equitable Nord-Nord existe aussi à travers certaines associations de tourisme social et solidaire.

· Citoyens consommateurs, comment contrôler les engagements pris par les signataires de la Chartre nationale d’éthique du tourisme ?

· Faire évoluer un tourisme « éthique » vers un tourisme équitable et solidaire ?
· Avec quels critères ?
· Sous quels délais ?




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